Et voilà, déjà notre dernier article en provenance de l'Amérique du Sud!

La suite de notre séjour au Pérou a eu pour thème : les incas. Une civilisation qui doit vous évoquer des choses, mais qui est finalement mal connue. Inca signifie "chef", "souverain". Les origines géographiques des incas sont floues (lac Titicaca, hautes plaines de l'Amazone?), mais les théories se rejoignent pour dire que la tribu s'arrêta non loin des sources du Rio Urubamba, sur les rives duquel elle fonda, vers 1200, Cuzco.

Mais avant de pouvoir parler d'empire, il s'écoula 2 siècles de construction et de combats avec les peuples voisins afin de s'agrandir. Le premier Inca historique est Pachacutec-Inca-Yupàn. Il jeta les bases d'une véritable politique expansionniste, appuyée par une administration très puissante, qui fut systématiquement reprise par ses successeurs. Au moment du débarquement des Espagnols, en 1527, l'Empire Inca couvrait toute la bande allant du Pacifique à la cordillère des Andes (versant est inclus), depuis le sud de la Colombie jusqu'au milieu du Chili! Leur domination a duré moins d'un siècle, de 1438 à 1532, soit de Charles VII à François Ier.

Les Incas n'ont pas été très novateurs, ils ont surtout assimilé et développé les acquis des tribus qu'ils mettaient sous leur coupe. Leur grand apport aura été dans l'architecture et l'agronomie.

Et les Incas étaient de vrais cocos! L'Etat faisait une juste répartition de toutes les productions: un excédent de maïs en provenance de vallées fertiles était distribué gratuitement aux bergers des hauts plateaux, tandis que la viande et la laine des troupeaux étaient réparties dans les vallées. La nourriture était assurée en quantité égale pour chacun. En échange de quoi, le peuple devait être à l'entière disposition de ses maîtres. Pour que ce système soit viable, il fallait contrôler la population étroitement. Les Incas avaient donc recours aux déplacements massifs de population dans le but d'éviter toute rébellion et d'assurer l'intégration du territoire. Ils ont également imposé une langue unique, le quechua, et construit un important réseau de routes et donc de communication.

Le tissu jouait un rôle très important pour la civilaisation inca, c'était un vrai moyen d'écriture.  D'ailleurs, il permettait de distinguer la classe sociale: lama et alpaga pour le peuple, vigogne pour les nobles, et cape en poils de chauve-souris pour le Sapa Inca! La grande classe, non?

Attention, interogation au prochain cours...

Après avoir visité Arequipa, nous avons donc pris le bus direction Cuzco. Cette ville située à 3400m d'altitude signifie en langue quechua "nombril", les Incas l'ayant surnommée le nombril du monde. Bon, il faut avouer qu'il ne s'agit pas du plus beau nombril qu'on ait vu, mais bon, le centre est tout de même agréable. Il faut dire que le mois de décembre correspond à la saison des pluies pour cette région: nous n'avons pas vu le soleil pendant toute la durée de notre séjour dans cette ville.

Cuzco est le point de départ obligatoire pour aller visiter le Machu Pacchu. Nous avons donc fait le tour des agences pour réserver nos billets, et là, mauvaise surprise! Nous n'avions pas prévu un tel budget pour la visite: 130 euros par personne hors billets d'entrée pour les sites de Pisac et Ollantaytambo (sites dans la vallée sacrée des Incas). Du vol! Nous avons cherché une autre solution mais il est impossible de faire autrement que de prendre le train ,hors de prix, pour rejoindre la petite ville d'Aguas Calientes qui se situe tout près du Machu Picchu. Ce train parcours 40km en 2h pour la modique somme de 55 euros!!! Bref, pas moyen de faire autrement, donc nous voilà en possession de nos fameux billets. En route pour l'aventure!!

Départ à 9h pour rejoindre le premier site de la vallée sacrée des Incas: Pisac. Petit village perché sur une montagne, qui servait de laboratoire agronomique et de poste d'observation des étoiles, où les Incas expérimentaient la culture en terrasse. Ils réussissaient à faire pousser des légumes et des plantes qui normalement ne pouvaient pas pousser à cette altitude. Le site est vraiment magnifique et il domine toute la vallée.

Puis nous avons rejoint Ollantaytambo: ville forteresse hotel qui se situe à égale distance de Cuzco et du Machu Picchu. C'était une ville étape pour les Incas qui faisaient le trajet Cuzco - Machu Picchu. Là encore un nombre impressionnant de terrasses qui permettaient de cultiver toutes sortes de légumes et plantes afin de nourrir et soigner les habitants et les personnes de passage. Le site est vraiment imposant, et cela est renforcé par le fait d'arriver au pied de toutes ces terrasses.

Après cette visite direction la gare pour prendre le fameux train. Le trajet se passe tranquillement avec thé et petits gateaux offerts. Ils peuvent bien vu le prix des billets! Ah, j'oubliais, musique de flûte de pan bien fort, au cas où on aurait envie de dormir...

Nous sommes donc arrivés tard le soir à cette fameuse ville, Aguas Calientes, où il n'y a strictement rien à faire sinon attendre l'excursion au Machu Picchu.

Une courte nuit s'annonce car le lendemain nous devons nous réveiller vers 5H00 pour faire l'ascension à pied de la montagne. Eh oui, nous sommes des vrais montagnards, et en plus ça fait des économies car le bus coûte 20US$/pers. aller-retour.

Bon, réveil difficile vers 5h20. Il faut se dépêcher car un guide nous attend à l'entrée du site vers 7h45, c'est à dire tout en haut de la montagne. Le guide indique 1h30 à pied. Nous  partons vers 6h00, donc un peu en retard (il faut traverser la ville), il ne faut pas traîner! Le chemin est très facile à trouver, nous suivons la rivière, il y a des montagnes tout autour, impossible de voir la montagne Machu Picchu. 

Nous arrivons très vite au pied de petits escaliers qui indiquent le début de l'ascension, et de la souffrance... Nous pouvons enfin voir le haut de la montagne, et effectivement il va falloir grimper: environ 1800 marches, et pas des petites marches, non non des marches bien hautes... Des marches incas en fait!

On peut voir tout en bas la rivière et le chemin par lequel nous sommes arrivés

Nous sommes finalement arrivés à l'heure en haut, bien transpirants comme il faut.

La découverte du site est magnifique, c'est un vrai panorama de carte postale. Une petite cité perdue quasi intacte, en haut d'une montagne, au coeur de la jungle... Je ne vais pas faire d'historique du site, qui est tellement connu, mais seulement quelques photos pour permettre de vous donner un aperçu du site. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Machu_Picchu <---- pour les curieux)

Rien à dire de plus, le site parle de lui-même.

Après quelques heures de visite et la descente des marches (difficile également, les muscles tétanisent...), retour à Aguas Calientes pour reprendre le train puis le bus direction Cuzco. Nous sommes arrivés à Cuzco, exténués. Nous avons dormi comme des bébés.

Le lendemain, direction Lima, notre dernière escale. Nous ne savions pas ce qui nous attendait....

Nous sommes partis la fleur au fusil au terminal de bus, oubliant que nous étions en période de Noël... Nous n'avons pas pu trouver un seul billet de bus pour Lima! Nous avions l'air malins avec nos gros sacs sur le dos, sans billet, dans la frénésie du terminal! Billet acheté pour le lendemain 9H, nous voilà repartis pour une nuit à Cuzco...

Le lendemain, nous arrivons à 8H45, comme il faut, et là, la fille de notre agence de bus nous dit : "le bus a du retard à cause des pluies (il vient du Brésil), asseyez-vous là, on vous appellera". Bon, OK. 3/4 d'H plus tard, elle vient nous voir pour nous dire qu'il ne pourra pas être là, il est coincé on-ne-sait-pas-trop-où-je-ne-comprend-rien-en-espagnol, et qu'elle va nous faire prendre un bus d'une autre compagnie à 14H!!! Bon, OK. Nous restons donc dans le terminal (excentré evidemment), à glandouiller et à se bourrer de panettone. Enfin 14H, aaaahhhh, mais pas de bus à l'horizon. La fille, toujours la même, vient nous voir : "il va arriver, ne vous inquiétez pas, dans 10 min". Bon, OK. Résultat, après plusieurs micmacs, nous avons pris le bus de notre compagnie initiale....... à 16H!

Contents d'être dans le bus, entourés de brésiliens exprimant bruyamment leur joie de Noël, nous nous endormons... pour être réveillés vers 23H car un pneu du bus a éclaté!! 2H plus tard, nous voilà repartis.... jusqu'à 7H du matin quand le bus s'est mis sur le bord de la route, au milieu de nulle part, que les chauffeurs bidouillent dans le moteur, puis 2/3 partent!! En baragouinant en espagnol, nous avons compris que nous étions en panne d'essence... No comment... 2H plus tard, on the road again! Nous sommes finalement arrivés avec 12H de retard sur l'horaire initial! Nous n'avions eu aucun problème de bus, hé bien nous avons ratrapé tout ça en un seul trajet! Ouf!

Nous sommes donc arrivés le 24/12, à 18H à l'hôtel, décalqués. Pour couronner le tout, pas de resto potable ouvert! Notre réveillon de Noël a été bien calme. On se ratrapera pour nouvel an!

Les péruviennes nous ont bien fait rire, dans les processions de Noël (autel avec Jésus porté dans les rues), avec leur poupée de Jésus dans les bras, comme si elles portaient le nouveau-né!

Nous sommes donc à Lima, nous visitons tranquillement, nous mangeons nos derniers empanadas, et commençons à rêver d'Asie!

Et voilà, demain soir, en route pour Hong Kong! Les images du réveillon de l'année dernière nous promettent de belles choses!

Nous espérons que vous allez tous bien, que votre Noël s'est bien passé, que vous avez évité la crise de foie et que le Père Noël vous a gâté!

Nous pensons fort à chacun de vous et vous embrassons,

A trèèèès vite,

Agathe et Savinien, les lamas se transformant progressivement en dragons...

Photo bonus:

Si, si! Joseph portait un chullo (bonnet péruvien) et les rois mages sont venus en Lama :)

Bonjour à toutes et à tous,

nous vous avions quitté en Bolivie, et bien nous voilà maintenant au Pérou.

Nous avons quitté La Paz pour rejoindre Copacabana grâce au bus, mais aussi au bateau-bus!! .

Non non, pas Copacabana la plage à Rio de Janeiro, mais au bord du lac Titicaca. Pour la petite histoire, c'est à la suite d'une promesse, faite à la Vierge de Copacabana par un marin égaré au large des côtes brésiliennes, qu'une plage de Rio doit son nom à cette ville. Copacabana est une petite ville bolivienne au bord du lac située à 3850m d'altitude, qui est le point de passage presque obligatoire pour ceux qui veulent aller sur les îles. Donc à peine arrivés dans cette ville, nous nous sommes empressés de trouver un billet pour rejoindre l'Isla del Sol (qui se trouve sur le lac évidemment), qui fût longtemps un lieu sacré pour les incas.

Nous avons donc pris un petit bateau pour rejoindre l'Isla del Sol. La traversée fut assez longue, d'une part car le bateau n'avait pas un gros moteur et d'autre part car Agathe, qui depuis le matin n'étais pas très bien, a finalement été malade pendant la traversée. A notre arrivée sur l'île, une surprise nous attend: le village (Yumani) où nous allons dormir se situe en haut d'un escalier Inca qui compte des centaines de marches. Vous voyez donc le problème: Agathe étant malade et n'ayant pas mangé de la journée, nos gros sacs à porter... Bref, l'ascension fut donc très longue et pénible, mais finalement nous y sommes arrivés.

L'hôtel que nous avions était d'un confort très sommaire (lavabo bouché et douche chaude seulement le soir). Agathe n'étant pas vraiment en forme, j'ai donc fait seul la visite de l'île, pendant qu'elle se reposait dans la chambre. Le village en lui-même n'est pas très intéressant, les constructions étant assez rudimentaires et très dénaturées par le tourisme. En revanche, le fait qu'il s'implante totalement en pente et tourné vers le lac, permet d'avoir des vues magnifiques sur le lac depuis des petites ruelles. Ma visite de l'île s'est poursuivie jusqu'au sommet le plus haut (4080m il me semble) qui permet d'avoir une vue magnifique à 360°. La quasi totalité de l'île se compose de jardins en terrasses plus ou moins entretenus, ce qui donne une impression un peu étrange. En tout cas, au soleil couchant, toutes ses petites terrasses ressortent encore plus et donne à l'île un caractère vraiment unique et magnifique. 

Après cette balade, retour à l'hôtel (qui avait une vue directe sur le lac) pour y passer une nuit assez fraiche (à 4000m sans chauffage il fait assez froid la nuit) mais agréable. Le lendemain, la malchanche ne nous avait pas quitté, car Agathe allait bien mais en revanche la pluie s'était mise à tomber: impossible de faire la visite de l'île avec cette pluie et les marches glissantes. Nous avons donc décidé de quitter l'île le matin pour revenir à Copacabana. Agathe n'a finalement pas vu grand chose de l'île, à part le petit port et les centaines de marches Inca...

Nous avons pris un billet de bus pour Arequipa (au Pérou), après avoir mangé une délicieuse truite du lac dans un petit resto très agréable.

Nous avons donc passé la frontière entre la Bolivie et le Pérou sans problème, et sommes arrivés tard dans la soirée à Arequipa, assez fatigués il faut dire. Arequipa est une ville très dynamique, économiquement et culturellement. Arequipa signifie "endroit derrière la montagne pointue". Après la pluie du lac Titicaca, nous avons retrouvé le soleil et la chaleur (la ville compte plus de 300 jours d'ensoleillement par an). De nouveau une ville coloniale (comme Ouro Preto au Brésil, ou Sucre en Bolivie), avec ses monastères et ses petites ruelles très agréables. Nous y avons passé quelques jours reposants, pendant lesquels nous avons visité le monastère de Santa Catalina.

Ce monastère fondé en 1579, est une véritable ville dans la ville avec ses rues, places et nombreux cloîtres. Les couleurs ainsi que la végétation donnent à ce monastère une ambiance vraiment très agréable.

Les lavoirs du monastère

Monastère

Une des rues du monastère

Cloître principal du monastère

Sur la Plaza de Armas, nous avons assisté au spectacle de Noël des écoles et des chorales de la ville: quelques canards étaient présents dans les chanteurs pour le plus grand plaisir de nos oreilles.

Plaza de Armas

Cathédrale sur la Plaza des Armas

Nous en avons profité pour goûter des spécialités péruviennes (cf article sur la nourriture à venir). Bref, nous nous sommes reposés un peu avant d'entamer le clou du voyage au Pérou: le Machu Picchu et la vallée sacrée des Incas.

Nous voilà donc repartis pour de nouvelles aventures., avec un réveil à 4h30 du matin: Agathe y arrivera-t-elle? La réponse dans le prochain épisode...

Nous vous souhaitons à toutes et à tous un très Joyeux Noël, et surtout ne mangez pas trop de chocolats et de foie gras (gardez-en un peu pour nous...)

Agathe et Sav, les lutins péruviens du Père Noël.

Photo bonus:

Il arrive...

Il y a plus de 4000 espèces de patates au Pérou... Mamie, il faut que tu viennes habiter ici!!

Buenas tardes amigos!!

Notre périple continue, 42ème jour de voyage, mais maintenant nous sommes en Bolivie! Nous avons pu passer la frontière, difficilement certes, mais c'est fait! Nous sommes arrivés à La Quiaca, ville frontière du côté argentin, puis nous sommes allés à pieds à la frontière. Les boliviens font régulièrement des blocages routiers, et pas de chance, ce jour-là, ils avaient bloqué la frontière! Heureusement pour nous, ils sont intelligents et nous ont laissés rentrer afin qu'on dépense nos ptits sous chez eux plutôt qu'en Argentine!

Nous avons ensuite pris un bus de Villazon, ville frontière du côté bolivien, pour Tupiza, ville dans laquelle nous allons commencer notre tour de 4 jours dans le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni. Finis le confort et le luxe des bus argentins, finies les routes goudronnées argentines... 1er bus bolivien, qui s'est avéré être un minibus, évidemment complet, mais ce qu'il faut savoir c'est que les boliviens vendent des places debouts!! Donc Sav s'est retrouvé avec une bolivienne s'appuyant normalement sur le bord de son siège, mais en réalité à moitié sur lui en raison de la taille des fesses de cette femme!! Heureusement, en une heure nous étions arrivés. Et là, nous avons eu la chance de tomber sur une charmante auberge très bien tenue, et nous avons pu nous payer une chambre double avec salle de bains: wouaouuuu le grand luxe!

Le lendemain nous avons visité la ville de Tupiza, mais elle ne nous a pas beaucoup emballés, surtout que nous avons goûté la soupe de chugño, qui était vraiment affreuse! Bref, journée un peu ramollo.

Mais samedi, l'aventure a commencé: nous sommes partis en 4x4, avec 2 belges et un français, notre guide-chauffeur et une cuisinière, pour traverser le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni en 4 jours dans un confort sommaire (sans chauffage, sans douche), le tout à plus de 3500m! On est des vrais routards hein?! Allez je vous raconte tout ça...

Le premier jour de ce périple, nous sommes donc partis de Tupiza (2950m) et avons traversé de très beaux paysages (encore) du Sud Lipez. Ces paysages ressemblent pas mal à ceux que nous avions vus dans le nord-ouest argentin. Nous avons traversé des petits villages aux maisons faites de briques de terre, ainsi que de grandes étendues désertiques avec pleins de lamas. Je me suis d'ailleurs fait un copain, un lama téméraire nommé Alfred; entre gourmands on s'est bien compris! Puis nous nous sommes arrêtés dans un tout petit village perdu dans la montagne, San Pablo de Lipez, où, effectivement, le confort était sommaire. Après un bon repas local (soupe, patates avec un peu de viande et pas de dessert) nous avons enfilé caleçon de course à pied d'hiver, t-shirt technique d'hiver également, t-shirt normal, pull, pantalon, chaussettes et bonnet. Nous nous sommes glissés sous 3 grosses couvertures et avons essayé de dormir. Autant de couches en plein été? Hé oui, en altitude et sans chauffage, il fait très froid la nuit, jusqu'à -10°. D'ailleurs, sans mon p'tit mari pour me réchauffer, j'ai eu bien du mal à dormir, pendant que lui avait comme d'habitude bien chaud...

Sud Lipez

Alfred

Ce gourmand d'Alfred aime les biscuits!

Le 2ème jour, nous nous sommes levés à 5H30, et après un bon petit déj', nous avons commencé à grimper dans les montagnes. Nous avons croisé des ruines précolombiennes, puis une laguna (lac) à 4855m d'altitude: la laguna Morejon. Plus haute que le Mont Blanc! Ensuite la laguna Hedionda, la laguna Kollpa, la Salar de Chalviri, la laguna Blanca, et la laguna Verde! Pfiou quel programme! On en a pris plein la vue encore une fois. La route s'est poursuivie par le désert de Dali, les aguas termales où nous nous sommes baignés (étrange de quitter ses habits chauds pour un maillot de bain!), les geysers Sol de mañana à plus de 5000m, et enfin la laguna Colorada! Une grosse journée, bien remplie, pleine de paysages différents. Nous avons dormi à Huayllajara, dans les mêmes conditions que la 1ère nuit. Nous avions le droit à une grasse mat' (7H) mais malheureusement, après seulement 5 jours en Bolivie, nous avons été réveillés avant l'aube par une tourista! Ca y est nous avons ouvert notre trousse à pharmacie!

Laguna Mojeron

Laguna Kollpa

Laguna Verde

Geysers

Laguna Colorada

Les flamands roses de la Laguna Colorada

Notre 3ème jour a donc commencé avec des maux de ventre ce qui nous a un peu gâché la matinée, mais quand on traverse le désert de Siloli avec l'arbre de pierre, encore 5 lagunas magnifiques, qu'on peut observer le volcan semi-actif Ollague fumant du haut de ses 5860m, et qu'on traverse le Salar de Chiguana, on prend sur soi! Ne vous inquiétez pas, nous n'avons rien sali, vous pouvez y aller sans crainte! C'était encore une journée pleine de belles choses. Nous nous sommes arrêtés dans l'hôtel de sel Atulcha (hé oui nous on a dormi dans un hôtel de sel, Papa, nananananèèère) où nous avons pu prendre une douche!! Hourraaaa! Bon nous avons dû la payer, mais après 3 jours, croyez moi, on paie! Et nous avons passé une très bonne, et moins froide, nuit dans cet hôtel.

Laguna Ramaditas

Hôtel de sel

Notre 4ème et dernier jour d'excursion a commencé à 4H30 du mat'. Oui, j'ai réussi à me lever, aucun commentaire là-dessus SVP!! Départ le ventre creux dans le Salar d'Uyuni, pour aller admirer le lever de soleil en plein milieu de ce désert de sel de 12500km² à 3650m d'altitude. Vous comprenez mieux ma motivation à me lever! Ma-gni-fique! Le Salar d'Uyuni alterne couches de sel et couches de glaise sur 40m de profondeur, et sous cette croûte se cache la moitié des réserves de lithium du monde: le paysage risque d'être bouleversé dans quelques années. Comment ce sel est arrivé si haut? Hé bien à l'origine c'était une mer, mais avec la forte activité volcanique, cette mer s'est retrouvé en altitude et s'est asséchée, laissant son sel intact. Ce désert est si grand et si plat qu'il laisse apparaître la courbure de la terre! Nous avons ensuite rejoint l'isla del Pescado, une "île" dans ce désert, faite de coraux fossilisés, et couverte de cactus géants (jusqu'à 12m!). Après une petite promenade nous avons petit-déjeuner: le petit-déjeûner le plus dépaysant que nous ayons fait! Nous avons visité le premier hôtel de sel qui n'est plus en activité (du moins légalement) puis un petit marché artisanal (attention au porte-monnaie, il se vide tout seul!) pour terminer par le cimetière de train d'Uyuni. Et malheureusement, ces 4 jours fabuleux se sont terminés!

Lever de soleil sur le Salar d'Uyuni

Cactus géant sur l'Isla del Pescado

Encore une fois je ne saurais vous expliquer à quel point c'était dépaysant, étonnant, et magnifique. Nous avons encore eu le droit à un vrai safari: lamas à gogo, vigognes, flamands roses, lapins à grande queue, toutes sortes d'oiseaux, moutons, chèvres, ...Je ne peux que vous conseiller d'y venir pour voir tout ça de vos propres yeux.

Le soir-même nous avons rejoint Potosi grâce aux merveilleux bus boliviens! Nous avons passés 5H complètement crevés sur des sièges cassés (comme 80% des sièges en fait) et assez sales, avec des gens debouts dans l'allée, et cerise sur le gâteau de la variété bolivienne à fond dans les oreilles! Je peux vous dire que nous étions contents d'arriver! Nous nous sommes effondrés dans notre lit double (merci le niveau de vie bolivien).

Aujourd'hui nous avons visité Potosi, avec les 2 superbes patios de son couvent Santa Teresa, ses rues coloniales et son musée de la monnaie. Nous allons visiter les mines du Cerro Rico demain matin, mines extrêmement importantes dans l'histoire de la Bolivie, toujours en activité: apparemment Germinal en direct... Puis nous filerons vers Sucre. Mais nous vous raconterons tout ça dans notre prochain article...

Nous pensons fort à vous, en particulier aux Lorrains qui ont pu constater s'ils avaient été sages cette année. Saint-Nicolas ne doit pas avoir de GPS, car il ne nous a pas trouvés en Bolivie! Nous espérons que vous avez commencé vos cadeaux de Noël en buvant du vin chaud.

Gros bisous à vous tous,

Agathe et Savinien, les 2 gringos.

Photos bonus:

Hola! Que tal? Ou en lorrain, comment qu'c'est gros?

Et voilà, le Perito Moreno, c'est fait! C'est vraiment très beau. Il est d'un bleu surprenant, il craque, des morceaux en tombent avec beaucoup de bruit. On peut le regarder pendant des heures, en espérant voir un énorme morceau tomber! Le glacier avance de 2m par jour, c'est donc autant de glace qui tombe dans l'eau: spectacle garanti! 

Nous avons également fait un mini-trekking dessus: quelle sensation étrange de marcher sur un glacier! Avec en bonus, en plein trek, un whisky avec des glaçons de perito Moreno! Nous aurions préféré un mojito, mais nous n'avons pas fait les difficiles!

Puis nous avons filé vers le nord, direction Bariloche. Un morceau de suisse en Argentine: montagne, lac, fondue! Malheureusement, nous avons randonné sous le cagnard pour aller voir la plus jolie vue du coin sur les montagnes et lacs alentours, pour trouver une vue bouchée à cause des nuages de cendres du volcan chilien Puyehue. Nous avons bien senti que la vue est magnifique en temps normal, mais nous n'avons pas pu voir grand chose :(

Suite à des discussions avec d'autres touristes, nous avons décidé de ne pas aller faire l'excursion des 7 lacs, car les panoramas normalement splendides sont devenus des paysages désertiques à cause des cendres, et de tracer notre route vers Mendoza. Nous avons bien eu raison, car le soir, à Bariloche, le vent s'est levé, et nous nous sommes retrouvés dans un film apocalyptique: vent violent, poussière qui vole partout, les locaux qui portent des masques, les rues qui se vident,...

Des photos? vous voulez des photos? Hé bien vous n'en aurez pas de ces 2 étapes, car notre superbe petit appareil photo s'est volatilisé dans un bus. Nous ne savons pas comment, mais impossible de le retrouver... Tant pis! Nous avons racheté un truc pas trop cher (150% des tarifs français tout de même...) mais pas terrible, en attendant d'arriver à Hong Kong. Tapez "route des 7 lacs" et "Perito Moreno" dans google et votre soif d'images sera rassasiée!

Ensuite: arrivée à Mendoza et sa région viticole. Mais n'étant pas particulièrement oenophiles, nous avons préféré le parc protégé de l'Aconcagua à la route des vins. "L'Aconcaquoi?" me direz-vous! Le 2ème plus haut sommet del mundo!

L'Aconcagua, point culminant de la cordillère des Andes et surnommé le « colosse de l'Amérique », est situé en Argentine, à treize kilomètres de la frontière chilienne. Il s'élève à une altitude de 6 962 mètres et domine un vaste parc provincial protégeant des espèces animales typiques de la cordillère, en particulier le condor des Andes et le guanaco, ainsi qu'une végétation rare et fragile. En effet, le climat est aride et la couverture neigeuse ténue, malgré l'existence de quelques glaciers modestes. <--Merci wikipedia :)

Nous avons donc fait une rando dans ce parc, avec l'Aconcagua devant nos yeux. Dure, très dure cette rando!! Vent, terrain sableux, oulala on était bien crevés en rentrant! Mais quel spectacle!

Des montagnes c'est des montagnes? Hé bien non, ces montagnes ne ressemblent pas du tout à nos Alpes, c'est plus aride et les couleurs ne sont pas les mêmes! L'Argentine n'en finit pas de nous surprendre avec ses merveilles!

Aconcagua

Panorama andin

Nous partons pour San Agustin Del Vallee Fertil, notre QG pour la Vallée de la Lune puis le parc de Talampaya. De très beaux paysages en perspective!

Nous pensons souvent à vous tous, nous vous embrassons, en espérant que vous êtes en forme malgré la grisaille de novembre.

A bientôt!

Et bien nous voilà à Rio, en mode foot/string/samba! Alors soit vous avez bien pensé à nous, soit nous sommes chanceux, car il ne nous est rien arrivé! Ouf! La mauvaise réputation de Rio est finalement exagérée. Quelques personnes rencontrées lors du parcours nous disaient: "Copacabana? Ah... Ben...Heu... Y'a pire quartier...". Je suis arrivée terrorisée, crevée après une nuit dans le bus glacial (comme dans tous les pays chauds qui ont la clim, ils en usent et en abusent au point qu'on grelottait même avec un pull...), bref c'était pas la joie. Et puis j'ai pris sur moi et nous sommes sortis de l'AJ pour voir des rues pleines de monde, et passé le premier jour, nous nous sommes rendus compte que Rio n'était pas plus dangereuse que toute autre capitale si on évite les quartiers chauds. Vous iriez vous promener à Borny/Vand'est la nuit? Hé ben voilà... Nous nous sentons plus en sécurité ici qu'à Salvador. La chose la plus dangereuse ici, ce sont les bus, il faut bien se tenir, non non pas comme Mme de Rothschiel, mais aux barres, car ils roulent comme des cinglés! Même assis, on est éjecté de son siège si on ne s'accroche pas! Alors si Rio vous dit, n'hésitez pas!

Nous sommes situés à 3 minutes à pieds de la plage de Copacabana, sable blanc fin, soleil, noix de coco.. mmmh! Maman, tu serais émerveillée de voir ce que sont capables de faire les bodyboardeurs avec les vagues, et je crois même qu'on ne pourrait plus te sortir de l'eau!

Nous avons fait les touristes: Christ rédempteur, Pain de Sucre, les escaliers de Lapa et fiesta ce soir! Malheureusement beaucoup de bâtiments sont fermés et recouverts d'échafaudages: merci les JO!

A la sortie d'une bouche de métro, nous sommes tombés sur des installations destinées aux brésiliens qui ont mangé trop de chips (il y en a beaucoup...). Très drôle de voir des gens à fond sur des machines en pleine rue! Il ne faut pas avoir peur du ridicule pour en faire!

Mais nous sommes également sortis des chemins touristiques pour aller voir une soucoupe volante. Après les scarabées de Rome, Savinien me surprend encore avec ses architectes originaux.

Juste pour en faire rêver quelques uns: nous avons acheté des tongs havaïanas pour 18 reais, soit 7€50 environ, et une mangue sucrée à souhaits à 2 reais, soit 80 centimes d'€ :))

Nous partons demain pour Foz do Iguaçu, en bus encore et toujours, alors nous préparons pull, veste, caleçon de course, chaussettes épaisses, écharpe, la totale! Faut croire que les brésiliens ont de la peau de serpents pour supporter le froid des bus après le chaud de l'extérieur!

Nous espérons que vous allez tous bien, soyez sages sans nous, gros bisous

Agatão et Savinão